C’est quoi, ta cicatrice ?

Parmis les copines blogueuses que je lis, il y a Elodie. Sa spécialité – d’après moi – c’est ses reviews de magazines. Je ne suis pas très très portée presse féminine parce que 1. Je préfère les découvertes que je peux faire sur la blogo (que ce soit en mode, makeup, bonnes idées etc…), 2. J’ai souvent l’impression de voir plus de pubs que de contenu intéressant. Alors avec les billets d’Elo, je peux rapidement survoler le contenu d’un magazine et décider ensuite de l’acheter – ou non. Et là, donc, flânant sur la blogo, je tombe sur cet article.

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cicatrice

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Évidemment, cet article m’a parlé. J’ai lu des mots que j’aurais pu moi-même écrire. Quand on a des cicatrices sur le corps, il y a 2 éléments qui posent un problème « majeur ». Le regard que toi tu portes dessus, et le regard que les autres vont porter dessus.

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Bien sûr, le regard que tu portes sur tes propres cicatrices, c’est hyper personnel (CAPTAIN OBVIOUS). Déjà, une cicatrice, quelle qu’elle soit, elle veut forcément dire qu’il t’est arrivé quelque chose. Pas vraiment drôle dans la majeur partie des cas. Personnellement, j’ai mis longtemps à accepter les miennes. Elles me rappelaient trop de souffrance, trop de séjours à l’hôpital, trop de galères… J’ai mis des années avant d’être capable d’effleurer du bout des doigts ma grande, celle que j’ai sur la cuisse gauche (qui part de mon genou et qui va à ma hanche). Pourtant, les gens me disent quand ils lisent ça ou juste que j’en parle, que j’ai l’air de « bien le vivre« . Non, je ne le vis pas bien, mais oui, je m’y suis habituée. J’ai appris à accepter la fatalité. Je ne saurais même pas dire comment c’est venu. Tout à coup ou avec le temps. Je sais juste qu’un jour, je me suis dit qu’être malheureuse et que pleurer sur mon sort ne changerait rien. Je ne retrouverais pas ma santé, je ne ferais pas disparaître mes cicatrices.

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J’ai fini par les accepter comme faisant partie de mon histoire.

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Pas que je pense pouvoir oublier tout ça un jour. Mais je peux toujours me dire que j’ai de la chance. Je pourrais être totalement dépendante d’autrui. Je pourrais être aveugle ou même être paralysée… Mais mes cicatrices sont le fruit d’opérations qui ont contribué à faire de moi ce que je suis aujourd’hui : quelqu’un qui va plutôt bien – tant qu’elle fait attention à ne pas se casser un truc. Mais bref, tout ça pour dire que dans la mesure où, de toute façon, les cicatrices sont là… J’en ai 6 en tout . J’ai eu le bol que les différents chirurgiens qui se sont occupés de moi aient la présence d’esprit de rouvrir les mêmes quand je repassais sur le billard. Il y a ma grande, donc. Celle de mon crâne (j’apprécie quand même le fait d’avoir un tas de cheveux sur la tête), ma première. Les deux bébés sur le mollet gauche (que j’ai découverte 6 mois après l’opération qui les a fait apparaître là…), une petite à l’intérieur de la cuisse gauche et enfin, mon monstre à moi, celle que j’ai sur le genou gauche. Celle là, elle m’embête vraiment parce que là, ils ont un peu foiré leur coup… heureusement, avec le temps, elle a bronzé bien sagement et se fait moins remarquer qu’avant…

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Si on peut dire.

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Et j’en viens alors au second point. Le regard des gens. Juste quand tu commences à bien vivre avec tes balafres, tu vas toujours avoir un type qui va te croiser dans la rue et qui va faire une fixette. Moyennement agréable, ça peut même devenir carrément désagréable si les gens daignent lever les yeux jusqu’aux tiens et zappent carrément l’étape « sourire ». C’est toujours un peu gênant de se faire dévisager dans la rue, alors imaginez quand le regard insistant se porte sur une cicatrice, sur quelque chose que vous avez mis longtemps à accepter. Je suis la première à savoir que les gens ne pensent pas à mal, l’Homme est curieux, mais l’Homme devrait aussi apprendre la politesse. Et la politesse, elle dit qu’on ne doit pas fixer les gens !

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Je crois que parce que j’ai moi-même des cicatrices, je suis plus sensible à celles des autres.

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Je suis tombée sur un blog la semaine dernière, une blogueuse mode que j’ai trouvé très belle qui a une cicatrice sur la joue droite. J’ai trouvé sa cicatrice adorable, je trouvais qu’elle lui allait vraiment bien, que ça lui donnait un charme fou. Peut-être qu’elle la déteste, peut-être qu’elle aussi a un mauvais souvenir qui y est rattaché, mais quand même, elle lui allait vachement bien…

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Moralité ?

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Les cicatrices, c’est comme le corps. une fois que tu as compris que tu étais coincé avec, tu n’as plus à te préoccuper de ce que qui que ce soit pourrait en penser, après tout, le seul avis qui compte, c’est le tien.

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I see the beauty in ugly

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Bien sûr, il faut quand même en prendre soin plutôt que de les ignorer. De ma propre expérience, voilà ce que je peux vous conseiller (pour rappel, j’ai eu ma première cicatrice à 3ans, je commence à gérer le truc, pour autant, chacun est différent, il faut y faire attention, demander conseil à votre médecin reste la meilleure solution (ou à un bon kiné/pharmacien)).

Une fois que la cicatrice est bien cicatrisée (quelque semaines en moyenne) :

* On n’expose pas au soleil au moins pendant les 2 ans qui suivent (écran total ou morceau de tissu, selon la localisation…) – personnellement, je m’applique à faire cela avec toutes mes cicatrices… En réalité, une fois que la cicatrice est bien blanche (en opposition à rosée / violette / rouge : toutes les couleurs qui manifestent que la cicatrisation n’est pas complète), on peut y aller.

* On hydrate (huile d’amande douce par exemple, ou crème pour le corps qui ne contient pas de merdes produits nuls)

* On peut même faire des masques d’argile verte dessus (qu’on achète pure et qu’on prépare soi-même) ça fait toujours du bien et ça « détend » la cicatrice.

* ET PUIS ON MASSE. Il n’y a rien de plus horrible que les adhérences sous-jacentes (on sent l’expérience de la nana qui à souffert en rééduc à de nombreuses reprises et à coups de palpé roulé ?). Alors je sais, c’est pas agréable mais un petit peu tous les jours quand la cicatrice est toute neuve, ça évite bien des emmerdes par la suite (jamais entendu parler des gens qui se font réouvrir juste pour virer les adhérences ?)

* Soyez heureux. Ne vous moquez pas, votre corps va bien si votre tête va bien. Promisjurécraché.

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A voir : Think Your Scars Are Ugly? This Artist Thinks You’re A Walking Work Of Art.

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44 réponses à “C’est quoi, ta cicatrice ?”

  1. Chris dit :

    #nppt : ne pas mater les cicatrices de Mylène, se contenter des boobs ce sera moins impoli … ;)

    • dellelicious dit :

      J’avoue tout, j’ai ri !

      • Chris dit :

        Tant mieux si tu a ris alors ;)

        En vrai (et plus sérieusement) ça a un côté attachant les cicatrices je trouve. C’est un signe particulier dont on se souvient toujours par la suite, même si tu sors avec la meuf et qu’après ça se termine.

        Bon moi j’suis un mec donc pour faire viril : je trouve que j’en ai pas assez (juste des petites de qq points de sutures), j’veux qu’on se souvienne de moi aussi … ^^

  2. Ln dit :

    J’ai aucune cicatrice, enfin une minuscule au menton, car je suis tombée de la chaise haute à 2 ans. Mais elle se voit pas, ou de moins en moins.
    Moi les cicatrices, ça m’attire l’œil, mais de façon positive, je trouve ça hyper hyper charmant. La personne a une histoire, la personne s’est battue.
    Mon mari en a sur la joue, je ne m’en lasse pas, et lui, du coup, voir que je porte un regard amoureux dessus, fait qu’il l’accepte complètement ! xD
    J’aime toujours quand tu écris ce genre d’article :)

    • dellelicious dit :

      Merci Ln, ton commentaire m’a fait sourire. Je pensais justement en écrivant que quand la personne avec qui tu es aime ta cicatrice ça change beaucoup de choses…

  3. Ellana dit :

    Et bien, c’est le genre de conseil qu’il m’aurait fallu pour l’appendicite … Ma cicatrice me fait un mal de chien dès que je « tire » un peu sur mon bidou, c’est très désagréable (j’imagine que c’est ça les « adhérences » dont tu parles)
    Sinon, j’ai toujours plutôt bien cicatrisé, mais après, je prends pas vraiment soin de mes cicatrices >_<

    • dellelicious dit :

      Les médecins (chirurgiens) zappent ce genre d’infos, par désintérêt ou peut être juste parce que ça leur paraît logique… C’est une super kiné que j’ai eu quand j’étais gosse qui m’a enseigné ça !

  4. Mya0u dit :

    J’en ai deux sur le genou droit depuis mon opération. Le nouveau chir qui veut me réouvrir m’en rajoutera deux autres, une sur la cuisse pour prendre un ligament et une nouvelle sur le genou. Ouai, mes chir ont pas l’intelligence des tiens et « l’esthétique c’est pas important » dixit le dit-chir. Merci. J’en ai une sur l’omoplate aussi. Elle a « craqué » les points ont lâché donc on la voit assez bien, mais elle ne me gêne plus trop, elle m’a sauvé la vie. Et puis y a les autres disséminées un peu partout, rappels d’un passé douloureux.
    Mais ce sont celles de mon genou que je ne supporte pas. Deux ans et demi que j’avance douloureusement entre un genou déformé, des épanchements réguliers et la ligne blanche qui prolonge le trou dans ma rotule. Et les gens, même les proches, qui me rappellent combien c’est moche. Combien c’est gros. Combien c’est difforme.
    « Je ne suis pas un animal, je suis un être humain »
    Bien sur que c’est moche, je le sais, je vis avec, je les vois tous les jours, est-il nécessaire qu’on me le dise? Non. Mais ils le font. Parce qu’ils savent que je le pense aussi alors sans doute qu’ils croient que ça ne me fait ni chaud ni froid. Pourtant j’ai honte. Mon ex a subit avec moi les opérations, les attèles, les béquilles et les kinésithérapeutes alors il a fait avec, mais depuis… Je suis incapable de montrer ma jambe à un homme. J’ai peur de lui faire peur.
    J’ai de la chance. Super kiné m’a massé quotidiennement pour éviter les adhérences même si j’ai eu droit à quelques coups de machines qui aspire la peau (quelle horreur!).
    Au final, mes cicatrices me rappellent combien j’ai changé et combien j’ai souffert. Je les déteste presque autant que je me déteste. Ça doit être là que j’ai merdé. On a beau dire qu’il faut s’accepter, j’en ai pas encore le courage.

    Mais bizarrement j’aime les cicatrices des autres, les toucher, les bisouter, les regarder. C’est signe qu’ils ont vécu, qu’ils se sont battus, qu’ils sont en vie.

    • dellelicious dit :

      Sha, tu te rends compte que ta dernière phrase s’applique à toi ?
      Et tant qu’on en parle, CETTE PUTAIN DE MACHINE QUI ASPIRE LA PEAU. Un cauchemar. Je détestais ce truc plus que tout. Même plus que les palpés roulés, c’est pour dire !

      Insiste auprès de ton chir pour voir si il ne peut pas rouvrir sur tes cicatrices (surtout que parfois, quand ils sont ça, la cicatrisation est meilleure et plus jolie, ça m’est arrivé pour la cuisse, à ma dernière opé, en 2008, ils ont arrangé ma cicatrice par rapport à avant).
      Si tu détestes tes cicatrices, c’est justement parce que tu t’en veux je pense…

      Après, le fait que j’accepte les miennes, que je sors en short ou en jupe/robe, ça ne m’empêche pas, dans l’intimité, de mal le vivre… C’est comme un gros défaut, on se fixe dessus persuadé que les gens aussi, ne voient que ça – alors que parfois, pas du tout !

  5. Blufy dit :

    J’ai plusieurs cicatrices , pas bien grosses, éparpillées sur mon corps. Souvenirs d’aventures étant enfant, des blessures de warrior qu’on comparait à la récré.

    Et puis le petit soucis anodin au genou droit, un interne qui m’explique la chir en me disant « une incision de 5 cm » qui finalement vont devenir 10 cm (les chir c’est comme les coiffeurs non? 2 cm de prévu et 15 de coupés?).

    La j’ai déjà déchanté, parce que 10 cm sur le genou c’est pas top, surtout quand t’es une fille et que tu veux porter des jupes. La cicatrisation ne se passe pas comme je l’avais prévu : ma peau cicatrise mal et fait des cheloides. Me voilà avec un ver de terre violet sur le genou, large de 1 cm.
    Bonus : les nerfs sensitifs coupés par l’opération, je garde un genou insensible, totalement engourdi.

    Et là rien ne va plus, je perds confiance en moi, et les gentilles taquineries ou les regards condescendants de mes amis ne m’aideront pas.

    Il m’aura fallut 2 ans pour accepter ma balafre et 3 pour aller mieux. Le regard des autres, je m’en fout maintenant, et je n’hésite pas à envoyer bouler les abrutis critiquant mon genou tout vilain et parfois encore tout gonflé.
    Mais le regard que je portais sur moi restait très/trop critique. Alors j’ai choisit de l’habiller, de l’enjoliver, de me permettre de détourner le regard sur autre chose que mon genou… et je me suis fait tatouer toute la cuisse!
    Ce n’est peut-être pas la meilleure solution mais celle-ci me convient bien.

    Mon seul problème maintenant c’est que j’ai des adhérences (pas de kiné prévue après l’opération, j’y suis allée seule 6 mois plus tard et j’en avais déjà) et un genou toujours un peu gonflé.
    Et mon mari s’amuse à me chatouiller le genou pour réveiller mes nerfs sensitifs, et ça fonctionne pas mal :3

    Du coup maintenant cette balafre me fait encore plus ressembler à une warrior, mais j’ai toujours cette boule au ventre, cette peur de devoir un jour repasser sur le billard, car je sais maintenant que mon corps ne me fait pas de cadeau en cicatrisant, malgré les soins que je peux lui apporter…

    • dellelicious dit :

      J’ai lu avec beaucoup d’attention ton commentaire. Pour la cicatrice, c’est arrivé à une amie, tu as envisagé de te faire reprendre par la chirurgie esthétique ? Ils font quand même du bon boulot pour les cicatrices (mais c’est vrai ça implique aussi qu’il faut que tu es un processus de cicatrisation qui fonctionne bien… mais ça peut valoir le coup de rencontrer un médecin).
      Pour les sensation, tu prêches une convaincue. Sur la face avant du bas de la jambe gauche, je ne sens presque plus rien. presque parce que j’ai retrouvé des sensation depuis 2 ans (alors que ma dernière opération date de 2003 pour cette zone… comme quoi, les terminaisons nerveuses…).
      Bien joué le coup du tatouage, je n’ai pas passé le pas sur la jambe gauche (trop sensible à cause des diverses opérations) mais j’ai compensé avec la droite (3 ^^).

      Pour les adhérences, comme je disais en réponse dans mon commentaire à Ellana, les médecins zappent cette info alors que c’est primordial… ça me dépasse !!!

  6. auroreinparis dit :

    Et si je te disais que les cicatrices, j’ai toujours trouvé ça sexy ?
    J’ai toujours vu mon Papa avec son immense cicatrice dans le dos, fruit de l’opération de son poumon ( qu’on lui a retiré). Et j’ai jamais trouvé ça moche, que ce soit sur une fille ou un garçon. En revanche oui, ça interroge : pourquoi tu as des cicatrices ?
    Très joli article !!

    • dellelicious dit :

      Merci pour ton commentaire Aurore. Je pense que le regard des gens peut être différent selon leur rapport aux cicatrices. C’est con à dire mais si en tant que gosse tu as vu ça au quotidien sur un membre de ta famille, tu y feras naturellement moins « attention » que quelqu’un qui n’a pas l’habitude. Enfin, c’est comme tout…
      L’avantage c’est que je boite quand je marche et que j’ai une semelle sous ma chaussure, alors moi c’est un tout que les gens regardent ^^

  7. Shabondy dit :

    Si seulement l’homme n’était que curieux :o
    Des cicatrices j’en ai mais elles sont toutes petites, la seule qui me dérange c’est celle sur mon front.
    La plupart des gens ont une cicatrice en « relief » alors que moi j’ai un trou >.< C'est trop trop moche !

    Mais je sais pas pourquoi, de manière générale, j'aime bien les cicatrices, je trouve que ça donne un petit coté mystérieux aux gens. Genre si ils en ont c'est qu'ils ont traversé quelque chose et pas forcément agréable, donc ils ont quelque chose. Ouais c'est peut-être con je sais xD

    Du coup, j'ai une question encore plus con, quand tu te fais tatouer y a pas de risques de te casser quelque chose ou autre ? Oui j'ai du mal à visualiser comment ça se passe si on se fait tatouer sur une zone ou y a pas trop de chair en fait :p

    • dellelicious dit :

      Si tu regarde les autres commentaires, tu verras que tu n’es pas la seule a avoir cette image des cicatrices sur les autres !
      Pour les tat’, je n’en ai que 3 du côté gauche, deux sur l’avant bras et pas de soucis, pour les côtes, je ne me suis pas trop posée la question mais non, ça n’a pas posé de problème. En revanche, mon humérus gauche étant très déformé, ma peau est très fine, je ne tenterais pas le diable (tout comme ça ne me viendrait pas à l’esprit de me faire tatouer le crâne pour les même raisons)

  8. Blufy dit :

    L’aiguille ne vas pas loin dans la chair, donc tu ne peux rien casser en te faisant tatouer (sauf si ton tatoueur est fou). Par contre quand la peau est très très fine je ne pense pas que ça les gène en soi.
    Sinon, j’ai habillé la cicatrice, mais il n’y a pas d’encre dessus : déjà parce le tissu cicatriciel c’est très douloureux apparemment à faire tatouer, et surtout parce que j’ai trop peur de repasser sur le billard et qu’ils me bousillent le motif :s

    • dellelicious dit :

      Mes os sont tellement fragiles que je ne suis pas sûre qu’ils apprécieraient l’aiguille qui s’agite juste au dessus d’eux ^^
      Je me dis exactement la même chose pour les tat’s sur les cicatrices : 1. ça doit faire un mal de chien et 2. si on réouvre j’aurais l’air d’une andouille !!

  9. Eledhwen dit :

    Je suis touchée par ce que tu me dis. Touchée parce que pour moi, avoir des cicatrices, c’est inconnu. Ouai alors ok, j’ai 4 ronds mal cicatrisés sur le ventre (retrait de grains de beauté) et une autre en haut du dos juste au dessus de mon tatouage (même chose) [d’ailleurs ma dermato m’a dit que j’avais du cul que ça tombe pas dessus!] mais ce sont des cicatrices qui ne se voient pas.
    Donc ton article me touche, mais je me sens con car je ne sais pas ce que c’est. Et forcément, c’est humain, ou naturel de regarder quelque chose (comprendre une cicatrice) qui est différente de la normalité.
    Quant à savoir comment je réagis, est-ce que je fixe la personne ou autre, je ne pense pas. Mon regard tourne toujours ailleurs, même si du coup je me sens gênée d’ignorer cela.
    Putain je m’emmêle les bobines. J’me dis que je suis con car j’sais pas ce que c’est et que du coup, je ne peux pas me mettre à la place de.
    Mais je t’admire. Vraiment. D’assumer, d’être qui on est, avec le corps qu’on a, de vivre tout simplement. Car notre fuck de corps, c’est juste une enveloppe. Ca ne fait pas notre caractère ou notre façon de penser/d’aimer/de réagir. Pourtant on n’a pas le choix.

    Allez, je vois une corde au bout de mon couloir, j’crois que je vais me jeter d’ssus car j’dis de la merde.
    En tout cas, mes respects ma belle dame <3

    Nb : J'ai profité du bug du blog (du bublogg… ahem) pour aller lire ton ancien article, celui qui parle de ta maladie.
    Et dure est de constater que nous avons un putain (je l'aurais dit 3 fois je crois…^^) de point commun. Mais bon. J'aurais préféré que non du coup.

    Bisous

    • dellelicious dit :

      J’ai lu ton commentaire avec beauuuuuuuuuuuucoup d’attention et j’ai bugué sur la dernière partie !
      Tu as une maladie similaire ??

  10. La politesse … je me demande si ce mot associé à un geste n’est pas perdu … Tes mots sonnent comme une évidence, on se lamente tellement sur notre petit monde et l’on regarde pas à nos côtés.
    Avec ton article j’apprend les gestes qui peuvent nous permettre de mieux gérer sa cicatrice et le mal-être qu’elle peut engendrer. en tout cas, même si je ne t’ai pas vu beaucoup, les moments passés avec toi m’ont donnés une jolie impression d’une nana joyeuse et jolie. Continue dans cette lancée :)

    • dellelicious dit :

      Merci Caro <3
      C'est vrai qu'en écrivant ce genre d'article, dans ma tête je m'adresse à ceux qui, comme moi, ont une ou des cicatrices... Je ne percute pas forcément que ça peut aussi "ouvrir les yeux" à ceux qui n'en ont pas... Mais c'est bon à savoir !

  11. Thearith dit :

    Sympa cet article !

    J’ai, moi-même, plusieurs cicatrices au bras gauche et au torse dues à accident domestique à l’âge de 2 ans (marmite d’eau brûlante qui m’a été renversée dessus) ! J’ai mis pas mal de temps à accepter ces cicatrices en ayant peur du regard des gens (surtout à l’école primaire). L’été, rien à faire, je portais toujours des pulls ou des t-shirts à manches longues. Et je ne te parle même pas de la natation, un vrai calvaire…
    Puis, petit à petit, mes amis et ma famille m’ont fait comprendre que ce n’était rien et que si les gens se moquaient, c’est qu’ils étaient bêtes :D

    Maintenant, je vis avec et je m’en porte très bien.

    Sinon, je suis toujours ravi de lire ce genre d’articles sur ton blog et en plus, tout ça en français !! ;)

    • dellelicious dit :

      Je me rend encore plus compte avec les réactions à cet article qu’on est vraiment nombreux à avoir des cicatrices. Peu importe les raisons qui font qu’elles sont là.
      Je vais me pencher plus sérieusement sur ce type d’article, je me freine toujours de peur que ça n’intéresse personne ^^

      • Thearith dit :

        Et oui nous sommes nombreux.

        Et tu ne devrais pas te freiner, je pense qu’au contraire, nous sommes beaucoup à s’intéresser à ce genre d’articles ;)

  12. chiara dit :

    Toi, t’es une warrior. Et c’est vrai ce que dit Chris, quand on te voit, ben on voit tes boobs plutôt. Ou ta belle gueule. Bref, t’es une belle gosse warrior.

    Plus sérieusement, bel article. Tu me touches drôlement tu sais.

    Nous devons tous apprendre à assimiler nos cicatrices, physiques ou même intangibles. Naturellement, c’est un processus qui se fait à contre coeur. Mais puisqu’on n’a pas le choix, et parce que les cicatrices nous creusent le corps comme l’expérience sillonne notre passé de ses douleurs, tournons-les en manifeste: « voyez, je suis encore là et ma peau affiche la balafre de ma victoire en étendard ».

    <3

  13. Quel article ! Bravo !
    Je comprends pas les gens et je ne les comprendrais jamais les gens qui se tapent une fixette. Ils ne pensent même pas une seconde au passé des gens. Une fille de ma classe a une cicatrice et jamais m’est venue l’idée de lui demander pourquoi. Pour la plupart c’est intime et douloureux…
    C’est vraiment super bien que les accepte c’est sur que c’est un grand pas !
    J’espère que la mentalité des gens va grandir mais ça c’est pas gagner… :/
    Bon courage pour la suite :) <3

    • dellelicious dit :

      Merci Camille. Encore une fois, comme j’ai pu le dire à d’autres, ce doit être une question de curiosité, d’éducation et… et je ne m’explique pas la totalité de la chose xD

  14. Ormina dit :

    J’ai vraiment aimé ton article.
    Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, j’ai moi-même mon lot de cicatrices. 10 en tout, 5 sur chaque jambe sur les mollets et chevilles, dont deux énormes derrière les mollets. Tellement énorme que je ne peux pas les exposer au soleil JAMAIS(enfin de manière direct, après je les protège quand je me mets en short ou jupe/robe).
    Et à droite, ma cicatrice est rester « coller », elle a des « adhérence sous-jacentes » comme tu l’expliques. Malgré les nombreux massages et séances d’ultrason.
    En tout cas, j’ai mis énormément de temps à les accepter, et surtout à les montrer. Je les ai depuis que j’ai 7 ans, donc bon je vis depuis longtemps avec, elles font partie de moi. Mais les montrer, ça a vraiment été très difficile. Je vais avoir 24 ans cette année, et ça fait peut être deux ans, que je m’accorde le droit de porter des vêtements court qui dévoilent mes cicatrices.

    Voilà en tout cas merci pour ton article, c’est bien de voir l’avis (et la vie) d’autres personnes.

    • dellelicious dit :

      Il y a encore 4 ans, je ne portais jamais de short ou de jupes l’été. Pis un jour j’en ai eu ras le bol de crever de chaud pour rien xD ;)
      Finalement, on a peut être une image déformée de nos propres cicatrices… Il y a des gens qui trouvent ça chouette (cf les autres commentaires)

  15. Autant j’ai appris a en accepter certaines,, y en a d’autre que j’ai en horreur et je pense que ça sera à vie. J’pourrais jamais passer au dessus.

  16. Camille dit :

    Je n’ai pas de cicatrices (à part une petite au menton qui ne se voit pas et un petit trou sur le front qui ne se voit presque plus non plus) mais cet article me parle beaucoup car je vois dedans des choses que je pense souvent. Les gens ne peuvent pas s’empêcher de faire remarquer chez d’autres « le » truc qui ressort le plus .. Plus jeune, les gens me posaient beaucoup cette question : « T’es anorexique ?! » J’ai toujours été fine et très grande, et quand j’étais pré-ado et que je n’avais pas de forme, ma minceur (jamais je ne dirais « maigreur », je trouve qu’il a trop de sens péjoratif)se remarquait beaucoup plus. En grandissant, je me suis vraiment dit que c’était un réel problème de la part des gens de demander une telle question. Sérieusement. « T’es anorexique ? » Je l’étais pas, mais si je l’avais été ? J’aurai dit « oui », ça aurait été super gênant pour tout le monde. (Je passe toute l’explication des gens qui me disent toujours « oh t’es grande toi ! » perso j’ai jamais dit à quelqu’un « waouw t’es trop petit en fait ;) »)

    Il y a 1-2 ans j’ai arrêté de ronger mes ongles et les peaux des doigts (qui était mon passe-temps préféré depuis mes 7 ans). Depuis, j’ai des vrais ongles et tout, c’est à moi qu’on vient demander des conseils vernis (le comble) et ce que j’entends le plus ce n’est pas « félicitations, ça a du être dur ! » mais « on penserait pas que t’y arriverait ! » ou encore (le pire) « Ah bah tant mieux parce que c’était vraiment moche avant, hein, tu trouves pas ? En plus pour une fille c’est vraiment pas joli » Ah bah … Moi qui n’avait jamais complexé sur mes ongles rongés, maintenant dès que je craque et que je les ronge, je m’en veux, je pleure, je me dis que ma vie c’est de la merde. Et le pire, c’est que ces réflexions viennent de ma famille, pas d’inconnus à qui j’aurai parlé 3x dans ma vie. C’est pour ça que j’adore cette phrase : « Pourtant, les gens me disent quand ils lisent ça ou juste que j’en parle, que j’ai l’air de « bien le vivre« . » qui résume tellement bien la situation. Le moindre défaut physique que tu te trouves et avec lequel t’essaies de vivre avec, les gens pensent simplement que tout va bien pour toi et que du coup, ils peuvent se permettrent de dire ce qu’ils veulent :) Et c’est vraiment triste.

    Pris dans un sens plus large, ton article peut vraiment parler à plein de gens et est le reflet d’une triste réalité (le regard des gens).

    Pour finir, je pense que ça peut t’intéresser, j’ai vu ça hier sur Tumblr et ton article m’y a refait penser : http://haleymorriscafiero.com/about/#wait-watchers je te laisse découvrir mais en gros, c’est une dame qui se prend en photo dans des lieux publics pour montrer le regard que les gens portent sur elle … Vraiment impressionnant.

    • dellelicious dit :

      Merci BEAUCOUP Camille. Ton commentaire est vraiment très chouette et à part dire que je l’ai adoré, je n’arrive même pas à rebondir dessus.
      Je file voir le site !! Merci <3

  17. LucieMoMo dit :

    moi aussi, je fais partie du clan des « balafrée »….
    j’ai une énorme (et assez moche) cicatrice sur la cuisse droite, allant du genou à la hanche… qui date de plus de 20 ans, qui a été reouverte mais mal…. bref, une boucherie.
    quand je vais à la piscine ou à la plage, je sens et vois les regards des gens sur moi, et moi, fraiche que je suis, je me demande toujours si mon maillot est mal mis ou si j’ai de la salade entre les dents…
    quand je vais voir un nouveau médécin, systématiquement, j’ai le droit à un « elle est bien moche votre cicatrice, vous devriez faire de la chir esthétique »
    quand je porte une robe un peu courte, c’est génant de voir les gens me regarder avec autant d’institence et les voir se faire de grands films dans leurs tetes (grande cicatrice = histoire de l’horreur)
    MAIS
    ma cicatrice, aussi moche soit elle, elle fait partie de moi et de mon histoire.
    Je vis avec depuis plus de 21 ans, soit 2/3 de ma vie… autant dire que je ne la vois plus!
    de temps en temps, je m’amuse à la toucher, à etre encore étonnée de l’effet que ca fait sous mes doigts…
    la chir esthétique? pour quoi faire? retourner sur la table? en chier à nouveau pour la cicatrisation, etc, etc?
    j’ai décidé que non, qu’elle faisait partie de moi et de mon histoire…. je vis en paix avec elle mais je trouve le regard des gens insupportable et intrusif!
    est ce que je me permets de regarder leur nez en forme de patate ou leurs pieds moches? :)
    Merci en tout cas pour ton article! belle journée

  18. tissiaval dit :

    Salut !
    Une et plusieurs aussi voilà à trois ans je prends une friteuse à gaz sur la tête et je suis brûlée au 3 ème degré une assez grande sur le visage et des petites et un peu sur le corps et mon avant-bras droit est abîmé le muscle vieilli mal.
    Alors tu sais je connais la bêtise humaine et je m’adapte suivant ou je vais voilà et on vit autrement et on est différent des autres même s’ils essaie de comprendre ce n’est pas leur problème !
    Je n’en ai pas parlé sur le blog les plaintes et la pitié merci bien.
    Bonne soirée et hop le moral est là en se disant que notre cerveau fonctionne à l’endroit pour nous !

    • dellelicious dit :

      Par rapport à ce que tu dis, d’en parler sur le blog… Je n’ai peut être que des gens cool qui me lisent – je pense surtout que c’est parce que ceux qui peuvent penser à mal on quand même la bonne idée de ne pas commenter – mais c’est vrai qu’écrire ce type d’articles est compliqué… Je déteste plus que tout que les gens aient pitié de moi, c’est quelque chose que je peux très mal vivre… A priori, j’arrive à écrire sans tomber dans le pathos (dixit des retours) et du coup, je n’hésite pas à parler de ce que je veux. Sans pour autant faire de mon blog un journal intime.

      En tout cas oui, notre cerveau peut faire de grandes choses ;)

  19. Bebrave dit :

    J’aime ton article, j’ai moi aussi une cicatrice, derrière le coude. Du coup, on la voit pas trop, certaines personnes mettent des mois à la remarquer, mais elle est pas jolie… Déjà elle est rose, même si ça fait 10 ans, du coup on la prend souvent pour une brûlure. C’est une ligne qui doit faire 10cm peut être plus, elle est large de 3 cm au milieu et rétrécit ensuite. Le pire, c’est quand j’ai le bras tendu. La peau est toute plissée, ça ressemble à rien.
    J’avais 11 ans quand je me suis fait opérée, et les premières années n’ont pas été simple. Heureusement, ma mère a eu l’idée de coudre un tissu autour du brassard qui comprimait le silicone, et ça me donnait l’air d’une danseuse de hip hop. Subitement, j’etais cool.
    Mais elle a commencé à passer inaperçue quand moi je ne m’en suis plus souciée. Ne pas la voir, ça aide vachement, et sans brassard, fini les yeux indiscrets, un simple haut à manches longues couvrait le tout.
    J’avais déjà réalisé qu’elle ne m’handicapais pas, j’ai toujours eu des copines, des amoureux, ça ne m’a pas empêché de vivre.
    Je compatis avec les personnes qui n’ont pas cette chance, mais j’aimerais vraiment leur faire comprendre que c’est parce qu’on fixe notre attention sur un détail que les autres font pareil… Même si on ne peut empêcher les gros lourdeaux ;) courage

    • dellelicious dit :

      Merci pour ce commentaire, j’aime particulièrement une de tes dernières phrases… Effectivement, puisque nous on sait qu’elle ou elles sont là, on a tendance à se focaliser dessus et à être persuadé que c’est le cas de tout le monde… Alors que pas du tout ^^
      C’est bon de s’en souvenir parfois !

  20. Bêlla dit :

    Savoir qu’il y’a des autres qui ont le même complexe que moi me fait sentir que je ne suis pas la seul . Mes 2 cicatrices qui me cachent la vie , il m’empêchent d’être sure de moi , d’avoir confiance en moi . Une moche sur le.genou 5 cm a 1 cm er une autre sur l’avant bras de 15 point de sature . Et.ce qui m’
    Effraie envrai c’est que si mon homme avec.qui je vais me marier ne les acceptera pas

    • dellelicious dit :

      Si ça peut te rassurer, regarde les autres commentaires… A priori, beaucoup de gens arrivent à « apprécier » les cicatrices des autres ;)

  21. Bêlla dit :

    Mais il y’ en a beaucoup d’autre qui ne peuvent même pas en regarder ,qui en se dégoûte… Je sais très bien que je n’ai pa choisis de les avoir . Mais la réaction des autres est l’enfer pour moi

  22. Juliy28220 dit :

    Bonjour, moi j’en est une énorme dans tout le dos ( opération d’une scoliose ), alors rien que le fait de mettre un débardeur ou une robe ou juste me mettre en maillot de bain me gêne .. Le regard des gens a la plage , ou le regard de ta famille qui dit  » oh dit donc ta cicatrice ! C’est horrible , troooop moche !  » –‘ sa fait vraiment du mal d’entendre tout ça ! Je ne la supporte pas , je pense toujours a la caché des regards pour ne plus qu’on m’en parle ..

    J’ai beaucoup souffert et tout les jours , quand je la regarde sa me rappel ce moment ou j’en est baver ! Je n’arrive pas a avoir confiance en moi ! Alors quand je voit quelqu’un avec une autre cicatrice je me sens moins seule !

    Cela fait maintenant 3 ans que je la porte sur moi tout les jours , mon chir m’avait dit qu’elle partirai petit à petit , mais chaque matin quand je la regarde je n’est pas l’impression qu’elle s’efface avec le temps .. J’espère qu’un jours elle ne se verra plus comme elle se voit ..

    Difficile de s’accepté mais j’espère qu’un jour j’y arriverai ..

  23. Lisa111 dit :

    Merci pour cet article,
    J’ai deux grandes cicatrices sur chacun de mes genoux, 15cm chacune et du haut de mes 16 ans j’ai du mal à les accepter car dès que je me mets en jupe ou robe c’est l’horreur ! C’est devenu un vrai complexe que je n’arrive pas à surmonter même si j’ai trouvé un fond de teint qui camoufle (un tout petit peu) je dois quand même mettre un collant et j’ai l’impression qu’on ne voit que ça (et franchement deux balafres qui prennent presque toute la jambe et en plus en plein milieu, on ne voit que ça!)

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