La couleur des sentiments

Pourtant grande lectrice et sacré accro aux livres, je n’avais jamais entendu parler de « The Help », ou en Français « La couleur des sentiments ».

 

A ce propos, il faudra m’expliquer qui décide des titres Français,

parce que parfois, il y a de quoi se poser des questions

 

Pourtant, lorsque j’ai vu la BA, je me suis dit: pourquoi pas ? Les histoires basées sur des faits historiques m’intéressent et puis bon… Emma Stone.

 

J’ai un gros problème avec Emma Stone.

 

L’histoire se situe dans les années 60. A cette époque, le racisme bat son plein et beaucoup de femmes noires sont embauchées par de riches familles blanches, pour s’occuper de la maison et de l’éducation des enfants. On retrouve Emma Stone en jeune diplômée, de retour dans sa ville natale, qui se rêve journaliste… ou même écrivain. Embauchée dans un journal local pour dispenser des conseils ménagers, elle décide de faire appel à la bonne d’un de ses amies. A son contact, elle découvre la réalité de la vie de ces femmes et, désireuse d’écrire sur des choses fortes, elle va raconter leurs histoires.

 

La couleur des sentiments c’est ça. C’est le quotidien de ces femmes qui ont mis de côté leurs vies pour s’occuper de celles des autres, qui ont laissé leurs enfants à d’autres pour éduquer ceux qui n’étaient pas les leurs.

 

Le film nous permet d’avoir une image plus nette de la vie de cette époque, de se plonger dans un quotidien trop peu dépeint et de s’intéresser aux sentiments de ces femmes qui devaient le respect aux familles dans lesquelles elles travaillent et devaient accepter de se faire insulter à longueur de journées.

 

J’ai particulièrement apprécié un passage durant lequel une de ces femmes explique que ces enfants qui ne sont pas les leurs en viennent presque à les appeler « maman » et surtout, à les considérer comme tel… mais, qu’une foi adulte, ils se comportent avec elles comme le faisaient leur parents.

 

The-Help_big

 

La force de se film réside dans le fait de ne pas tomber dans la mièvrerie, de retranscrire une histoire qui, même si elle est fictive, aurait pu exister (a surement existé?). La période permet de parler de Martin Luther King, de Rosa Park et de la ségrégation, de parler d’un aspect de l’histoire qu’on ignorait peut-être et de se dire, avec tristesse pour ma part, que ce type de comportements racistes existent encore au 21ème siècle, même si on a tendance à l’oublier…

 

J’ai donc apprécié le film pour son message, pour le jeu des actrices, pour l’émotion qu’il suscite, le fait qu’il soit capable de nous faire rire malgré tout (franchement rire même) et pour le bon moment de cinéma que j’ai passé… J’ai été surprise de voir après coup que le film durait 2h26 car je ne me suis pas ennuyé une seconde.

 

Je terminerais en rappelant que le livre qui a permis au film de voir le jour a été refusé par plus de 60 éditeurs – j’espère qu’ils s’en mordent les orteils puisque le film est promis à un beau succès pour les Oscars et que les ventes du livre explosent.

 

P.S: A voir en VO, comme tous les films Américains.



7 réponses à “La couleur des sentiments”

  1. Aurore Gallet dit :

    Franchement je n’ai que vu la BA et lu que le résumé du bouquin mais je vais aller le voir et le lire parce que j’ai été super intéressée du coup ta critique ne fait que confirmer mon envie =)
    Je te donnerai mon avis plus en détails quand je l’aurai fait =)

  2. lucile dit :

    J’aime le livre, j’ai pas encore vu le film, mais j’attends que ça! ^^
    Par contre le livre était pas a moi, et du coup j’ai bien envie de me l’acheter (oui parce que parfois je re-re-relis mes livres ^^) bon…22euros quoi.
    Alors j’essaie de me tenir au courant d’une future sortie en poche au printemps peut être… (oui je suis patiente – parfois)

  3. PauloBreizh dit :

    Salut Mylène,

    Ce genre de film a le mérite de mettre en perspective, et pas que pour les plus jeunes, l’importance de l’élection de OBAMA aux USA : ça n’est pas seulement la force du symbole, pour beaucoup de gens c’est une réalité. Une génération de noirs américains a pu vivre la ségrégation, même une forme d’Apartheid, et voir élire un président afro-américain.
    Je me dis que pour la peine de mort, les USA mériteraient de nous « surprendre » encore.
    Je n’ai ni lu ni vu le film, mais je me rattraperai à la sortie DVD.

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