So long 2017…
J’ai jamais vraiment ressenti le fait de changer d’année comme de vivre un nouveau départ.
Pour moi, c’est passer d’un jour à un autre, on ne remet pas miraculeusement les compteurs à zero et on ne peut pas vraiment tout laisser tomber en se disant : « eh merde, demain on est en 2018, j’laisse tout en plan et je me casse« . Pas l’envie qui manque vous me direz, mais soyons réalistes, ça reste compliqué.
Je peux comprendre ceux qui arrivent à le percevoir comme ça, peut-être même que j’aimerais bien en être capable…
2017, ça promettait d’être une belle année. J’ai attaqué l’année en étant en CDI dans un poste qui correspondait à mes compétences et à mes attentes, entourée d’un cercle d’amis solide, avec des évènements importants à venir pour mes proches – comme des mariages – auxquels je me faisais une joie d’assister (car on a toujours de la chance que les gens partagent leur bonheur avec nous), avec des projets de voyages et en pensant que la personne que j’aimais m’aimait aussi. How cute.
Quelques 360 jours plus tard, j’ai quitté mon job que je ne supportais plus, car si le métier est beau, c’est compliqué de se faire rabaisser tous les jours par des gens qui ne mesurent pas qu’ils ont le pouvoir de vous détruire (car oui, si on vous répète toutes les semaines que vous êtes une merde, étonnement, vous finissez par l’assimiler). Et puis il y a eu les évènements heureux, qui ont été si beau, et puis les amis qui s’en vont ou qui s’éloignent… les projets qui aboutissent (un jour, promis, je vous raconte l’Ecosse), qui permettent de tenir… et puis on te brise le cœur et tout cumulé, tu sais plus bien si ton année a été positive ou non (spoilet alert : si, elle l’est).
Cette année 2017, comme d’autres avant elle, elle a eu son lot de très bonnes choses, et son lot de très mauvaises choses.
Parce que je suis comme ça moi, je ne fais jamais dans la demi-mesure. Cet été, j’ai pris la décision de démissionner, donc, pour un autre job. Similaire dans l’idée, mais avec une équipe différente, dont j’espérais qu’elle me permettrait de mieux m’épanouir au travail. Dans la foulée, revigorée par cette soudaine prise en main de mon destin (j’suis l’héroïne de cette histoire, je choisis mes mots oker !), j’ai essayé de lâcher prise et de me dire que les décisions des gens n’avaient rien à voir avec moi. On ne peut pas forcer les gens à nous aimer, et on ne peut sûrement pas forcer les gens à rester. Et dans la lignée de cette réflexion, j’ai aussi fait le point sur ce que je voulais et sur ce qui me faisait du bien à moi. Finalement, ça faisait longtemps que je me battais pour des gens ou des choses dans le vide. Stop. Ras-le-bol.
Dans ce contexte où tu es toujours plus accablé par ce qui va mal que redynamiser par ce qui va bien, j’ai fait le fantôme quelques temps. Je suis moins sortie, j’ai moins partagé, j’ai moins vu mes amis… Et puis, il fallait bien rebondir. Doucement, d’abord.
C’est comme ça que, cet automne, même lorsque ça m’était difficile de me lever le matin ou juste de sourire, j’ai essayé de tout petits trucs, pour égayer la journée des gens. Étant très (trop) empathique, j’ai tendance à absorber les énergies et les émotions qui m’entourent comme une éponge, que ce soit en positif ou en négatif. Alors naïvement, je me suis dit que si je faisais ne serait-ce qu’un tout petit truc pour améliorer la journée de quelqu’un, ça améliorerait la mienne.
Si vous me suivez un peu sur les RS, vous savez que je suis pas mal présente sur twitter et IG, et bien là-bas, c’était juste : interagir plus avec les gens. Pas juste me contenter d’un like mais prendre 8 secondes de mon temps pour dire à une personne : j’aime ce que tu fais, j’aime que tu le partages, merci pour ça. Et le retour a été tellement positif. Je me suis rendue compte que les gens prenaient le temps de me remercier, et que ça facilitait l’échange, le vrai. Dans la vie de tous les jours, ça va de laisser traverser un piéton qui poireaute à sourire à des inconnus dans la rue (donc oui, la fille bizarre qui sourit aux gens dans la rue, c’est moi). Finalement, ça m’a aussi permis de me foutre un coup de pied au cul et d’appeler cette copine, dont ça faisait 6 mois que je me disais « faut que je l’appelle ». De dire plus à mes amis qu’ils comptent, de les remercier d’être là et d’avoir le courage de leur dire aussi quand ça ne va pas. Ça m’a permis aussi d’oser un peu plus aller vers les autres, avec des résultats plus ou moins concluants, mais qui font toujours des anecdotes à raconter en soirée.
J’estime avoir encore beaucoup à faire.
Mais ce que je voulais surtout vous dire, finalement, c’est qu’une année ne représente pas votre vie. Que vous pouvez prendre les choses en main à n’importe quel moment. Que même lorsque tout vous paraît difficile, il faut s’accrocher aux petits détails, car si on dit que le diable se cache dans les détails, je reste convaincue que le bonheur aussi. Même si il dure 8 secondes. Et dans cet esprit, essayer, toujours, de faire la différence (pour vous ou pour cet inconnu que vous croiserez dans la rue, et qui a peut-être vraiment besoin d’un petit sourire pour avancer).
J’vais arrêter de vous dire que j’écrirais plus d’articles dans l’année qui vient, peut-être que je le ferais, et peut-être pas.
Mais je suis toujours là pour vous lire ❤
Si tu as lu jusqu’ici, merci. Merci de me lire encore.
Oh ça fait du bien de te lire <3 et ça fait du bien de se dire que 2017 aura été l'année de nos retrouvailles. Vive les blinkers.
Love.
Je suis désolée que cette année ait été dure pour toi. je sais ce que c’est que d’aimer un poste mais de subir un harcèlement moral constant et malheureusement la seule solution est celle que tu as choisie… et que j’ai aussi choisie il y a quelques années. J’espère que ton poste actuel te convient !
Et même si tu n’y crois pas, moi j’y crois, alors j’espère que 2018 apportera beaucoup de bonnes nouvelles et de douceur.
<3
Dans une phase de remise en question ton article et tes mots me touchent beaucoup donc merci !